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Recherche Savard désespérément…

Dès le premier album de Dick Hérisson, « L’ombre du toréro » paru en 1984, l’œuvre de Didier Savard m’a enchanté puis captivé au fil des aventures de son détective explicitement inspiré par Harry Dickson de Jean Ray, maître incontesté du thriller fantastique que je tiens également en très haute estime littéraire.

Ce premier opus avait opéré en moi comme sept ans plus tôt « Le rendez-vous de sevenoaks » de Floc’h & Rivière paru en 1977, un choc narratif et graphique, une égale magie, sauf que Floc’h s’est ensuite éloigné de son œuvre inaugurale alors que Savard est resté fidèle à l’idée de départ.
Je me suis détourné du premier et rapproché du second au point d’en devenir inconditionnel.

Ma fascination a donc grandi au rythme des nouvelles parutions de Savard étalées sur deux décennies, jusqu’au jour où le conteur merveilleux s’est tu inexplicablement.
Cet artiste attachant et unique en son genre, affaibli par un mal implacable dont le public n’avait pas connaissance, s’est éloigné à tout jamais de sa planche à dessin.
C’était en 2004, année de sortie de son ultime album « L’araignée pourpre-première partie » que Savard avait préfacé: « Je dédie ce livre à mon frère, Christian, lui qui ne voulait jamais qu’on lui raconte la FIN ».
Cette dédicace à l’adresse d’un frère qui venait d’être emporté par un accident vasculaire, était-elle prémonitoire le concernant et l’écriture majuscule du mot FIN annonciatrice d’une issue qu’il savait sans retour ?
Au terme de douze années de retraite forcée, période durant laquelle on n’entendra presque plus parler de Didier Savard, la maladie l’emportera en juillet 2016 dans une grande discrétion, à l’âge de 65 ans.
Quelques rubriques nécrologiques se sont fait l’écho de son décès et depuis lors, pratiquement plus de bruit.

Aujourd’hui encore, cinq ans après sa disparition, Didier Savard demeure ce grand oublié de la bande dessinée française.
Il mériterait aussi amplement que la ville d’Arles le mette à l’honneur car, même s’il n’est pas natif de la cité provençale, il y a résidé, y a créé, en a fait l’arène de ses fictions, s’en est épris au point d’en devenir par son art merveilleux un ardent ambassadeur.

Certes, en 2018, Dargaud a rendu un très bel hommage à son auteur en réalisant une réédition de « L’araignée pourpre » enrichie de bonus biographiques avec la participation de ses enfants, un album à posséder absolument, car rien de plus complet et émouvant n’a été publié sur Didier Savard à ce jour.

Mais voilà, pour l’inconditionnel de Savard que je suis, ce n’est pas suffisant.
J’en redemande et trouve que le monde de la BD franco-belge ne lui accorde pas encore la reconnaissance qu’il mérite. Cela viendra, j’en suis convaincu.
Aussi, impatient, j’ai voulu apporter ma petite pierre à l’édifice.
En septembre 2019, j’ai d’abord créé un groupe facebook « Didier Savard & Dick Hérisson… la conspiration des passionnés ! » pour réunir ses fans.
En janvier 2021, le démarrage de ce site WordPress me permet de publier des études documentées sur l’auteur et son œuvre, dans de bonnes conditions techniques, design, indexation des articles et images en haute définition.

J’ai approché Didier Savard en de trop rares occasions lors de séances de dédicaces dans des festivals ou en librairie. Nous avons échangé quelques mots pendant qu’il dessinait. Je n’ai pas immortalisé ces moments précieux sauf dans les dessins de sa main qui ornent la page de garde certains de mes albums de Dick Hérisson.
Je ne le connais pas plus que ça en fait et regrette à présent de ne pas avoir été plus audacieux pour faire mieux connaissance. Il n’est jamais trop tard pour essayer de l’approcher encore par d’autres voies et d’autres voix dans les souvenirs de ses proches qui acceptent de parler de leur ami, ce dont je les remercie vivement.

Il n’existe que très peu d’informations biographiques en ligne ou sur papier à propos de Savard pas plus que d’études et documentation sur son œuvre en dehors de la bédéthèque.
Aussi, je travaille essentiellement d’après les albums parus chez Dargaud pour tenter, tant bien que mal, de les passer au crible de ma curiosité et d’en extraire quelques enseignements sur l’auteur.
Mais la partie la plus agréable et gratifiante de ma démarche est de retrouver les personnes qui ont bien connu Didier Savard et de les écouter évoquer leur cher disparu.

J’espère que ce site comblera les nombreux fans de Didier Savard et générera du lien social autour de ce grand auteur du 9ème art.
N’hésitez pas à me laisser un commentaire, à vous abonner au site ou vous inscrire sur le groupe facebook qui est l’organe de liaison et le repère de notre Conspiration des Passionnés de Dick Hérisson et de Didier Savard.

Craig Nos / Janvier 2021.


REMERCIEMENTS.
Je tiens à remercier chaleureusement la famille, les proches et amis de Didier Savard et Sylvie Escudié qui m’ont accordé leur confiance en acceptant de partager leurs précieux souvenirs, et par ordre chronologique de nos échanges et rencontres: Cordélia Savard, Sophie Loubière, Bruno Heitz, André Bibeur-Lu, Manuel Gėrard, Gérard Dôle, la famille Lavergne, Pascal Hella, à suivre….

(C) Savard-Dargaud

Didier Savard

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